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L’hyperémèse gravidique impacterait-elle la santé de nos enfants ?


C’est une question qui n’a malheureusement pas de réponse officielle puisqu’aucune étude n’a été réalisée. Toutefois, cette question reste en tête pour toutes les mamans atteintes de cette pathologie. Nous avons donc posé une série de questions à quatre mamans. Il est important de rappeler que cet échantillon est bien trop faible pour donner une réponse finale. L’objectif de cet article est de partager l’expérience des mamans interviewées.




L’histoire de Marine, 31 ans.


Marine est une jeune femme de 31 ans et mère de deux enfants. Venant d’une famille nombreuse, elle ne désirait pas avoir d’enfant à cause de sa propre enfance. Etant incompatible avec les moyens de contraception, c’est pendant ses menstruations qu’elle est tombée enceinte pour la première fois. Le bébé a peine installé, la maladie s’est déclenchée ; nausées, vomissements, perte de poids importante, alitement, hospitalisation et dépression post-partum sont les mots-clés qui résument le parcours de Marine. James, 6 ans et demi aujourd’hui, a vu le jour et a pu libérer sa maman de la maladie. Le petit James, né avec un petit poids, souffre depuis sa naissance d’une immaturité de son système digestif. Malgré un allaitement d’un mois, il avait des problèmes de constipation et de colique, il a donc fallu essayer un lait en poudre adapté. Aujourd’hui, il a toujours des troubles digestifs, il accumule les gastro-entérites, il a le mal des transports et est nauséeux en cas d’émotion forte. Pour


Marine, la pathologie de son fils a clairement un lien avec l’hyperémèse gravidique. Sa grossesse ainsi que son combat lors de la naissance de son fils ont engendré une grande détresse psychologique. Deux ans plus tard, elle tombera à nouveau enceinte alors qu’elle était indisposée. Une grossesse également très compliquée avec un manque de soutien et de reconnaissance. Elliot a ensuite vu le jour. Il avait également un petit poids à sa naissance. Il n’a pas de problème digestif, il souffre, par contre, de crises d’anxiété durant lesquelles il peut parfois avoir des nausées.

Marine est une maman très courageuse qui a vécu et vit encore un véritable combat ! On lui souhaite nos meilleurs vœux dans son projet de devenir doula.



« Cette grossesse a eu de nombreux impacts négatifs dans ma vie. »
« Mon bébé a dû se débrouiller tout seul durant 8 mois. »
« L’isolement c’est très dur, je croyais complètement le cops médical. »



L’histoire de Emeline, 33 ans.


Emeline, maman depuis un an et demi est tombée enceinte naturellement après 6 mois d’essai. La maladie est arrivée très vite. L’hyperémèse gravidique ne l’a pas épargnée : nausée constante, vomissements incoercibles, plusieurs hospitalisations et perte de poids. Vers 4 mois de grossesse, une malformation du visage du bébé est détectée. Il s’agit du syndrome de Binder ou dysplasie maxillo-nasale, le volume de la mâchoire supérieure et du nez est fortement diminué. L’évolution de la grossesse a été très surveillée. Célyan est né devant plusieurs médecins pour apporter les soins nécessaires. Il est directement parti en néonatologie. Sa malformation a eu plusieurs conséquences : difficulté à manger, apnée nocturne et problème osseux. Emeline souhaitait connaitre la cause de cette malformation chez son fils. C’est donc en discutant avec sa généticienne et en parcourant la littérature scientifique qu’elle s’est rendu compte que cette dysplasie venait bel et bien et de l’hyperémèse gravidique. En effet, l’hyperémèse gravidique a engendré une carence de vitamine K et cette carence provoque le syndrom


e de Binder. Emeline n’est pas la seule dans ce cas, elle souhaite donc témoigner pour partager ce syndrome, d’abord, aux HG-mamas et, bien-sûr à toute personne intéressée par notre cause.

Elle est aujourd’hui à l’initiative d’un projet de danse sur l’hyperémèse gravidique et plus précisément sur son histoire.

« Je vomissais non-stop, je ne savais pas ce qu’il se passait. »
« On ne m’a jamais dit oralement que je souffrais d’hyperémèse gravidique. »
« Célyan est hyper solaire. »


L’histoire de Stacy, 29 ans.


Stacy, infirmière pédiatrique et maman d’une petite fille de deux ans et demi et enceinte de son deuxième enfant nous confie son histoire. Pour sa première grossesse ainsi que pour sa grossesse actuelle, Stacy souffre de nausées constantes, de vomissements et de grosse fatigue. Aujourd’hui sous traitement, elle a eu la force de témoigner. Elle n’a jamais été hospitalisée, son mari et elle étant tous deux infirmiers, elle a le nécessaire pour être « hospitalisée » à domicile (ce qui n’est malheureusement pas officiellement possible pour le moment en Belgique). C’est vers le sixième mois de grossesse que les symptômes de l’hyperémèse gravidique se sont arrêtés laissant la place à la joie pour l’arrivée de la petite Joleen. Depuis sa naissance à aujourd’hui, elle souffre de légères constipations qui proviendraient plutôt de la génétique que de la maladie selon Stacy.

Nous souhaitons une belle grossesse malgré tout à Stacy !

« Je ne pense pas qu'il puisse encore y avoir un lien aussi loin dans le temps. »
« Tout s'est très bien passé, j'ai eu un bébé parfait à tous points de vue. »
« Après un bébé parfait, c'est une petite fille parfaite. »




Anonyme.


Maman de trois enfants, elle attend son quatrième. A chaque grossesse, l’hyperémèse gravidique était présente mais à différents niveaux. Les trois premières grossesses étaient difficiles mais la quatrième est bien la pire. Elle est aujourd’hui sous traitement pour pouvoir tenir le coup. Hapoline, Faustine et Lysandra, ses trois premiers enfants, sont toutes en bonne santé ! Aucun problème de santé n’a été signalé lors de sa grossesse actuelle.

Nous souhaitons beaucoup de courage à cette maman qui est en fin de grossesse !

« HG sévère pour cette grossesse-ci. »
« Des passages aux urgences pour être réhydrater. »
« Premières semaines de vie parfaites. »





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