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"Survivre d’abord. Équilibrer plus tard."

Hyperémèse Gravidique : faut-il jeûner ? 

Pendant longtemps, certaines recommandations incluaient une mise à jeun temporaire, dans l’idée de "reposer l’estomac". Mais aujourd’hui, les études cliniques et l’expérience des patientes montrent que cette pratique n’a pas d’effet bénéfique, et peut même ralentir la récupération.

La mise à jeun : inefficace et inutile ?

Des données scientifiques récentes révèlent que la mise à jeun initiale n’améliore ni la sévérité des symptômes, ni la durée de l’hospitalisation :

  • Une étude randomisée (Malaisie, 2020) a comparé deux groupes de femmes hospitalisées pour HG : celles mises à jeun pendant 12 h, et celles autorisées à remanger dès que possible. Résultat : aucune différence significative sur la fréquence des vomissements ou la durée de récupération.

  • Une revue d’évaluation indépendante (SBU, Suède, 2023) confirme : il n’existe aucune preuve clinique que le jeûne améliore l’état des patientes.

Chaque corps réagit différemment. Certaines femmes préfèrent rester à jeun, mais pour d'autres, vomir le ventre vide est une vraie torture. Quand on traverse une hyperémèse gravidique, votre corps est en mode survie.

L’important, ce n’est pas de bien manger, c’est de manger ce que vous pouvez, quand vous le pouvez. Si un seul aliment passe, alors c’est celui-là qu’il faut privilégier. Il vaut mieux grignoter dix fois une bouchée que vomir un repas entier d’un coup. Écoutez-vous. Il n’y a pas de règles, juste des petites victoires.​

Conseils pratiques utiles pour s’hydrater 

Quand l’eau devient difficile à avaler, l’hydratation peut devenir un véritable défi. Voici quelques astuces testées et validées par des patientes :

  • Boissons très froides : l’eau glacée est souvent mieux tolérée que l’eau à température ambiante. L'eau citronnée (attention à l'acidité). 

  • Sucer des glaçons : parfait pour hydrater sans provoquer de nausée. On peut les aromatiser (jus de citron, sirop dilué).

  • Utiliser une paille : cela réduit le contact avec la langue et donc le réflexe nauséeux.

  • Eau de coco : naturelle, légèrement sucrée, riche en électrolytes. À consommer modérément (1–2 verres max/jour).

  • Boissons énergétiques de type Aquarius : utiles pour la réhydratation. Attention à ne pas en abuser.

  • Infusions glacées.

  • Glaces à l’eau (maison ou du commerce) : un bon moyen d’introduire un peu de liquide.

  • Sodas gazeux : Coca (parfois dégazé), Ginger Ale, 7Up ou Sprite sont parfois mieux tolérés que l’eau pure. À tester selon votre tolérance.

  • Gelées ou compotes très liquides : apportent eau + sucre sans effort.

Astuce : vous pouvez faire des glaçons avec de l’eau de coco, du soda dilué ou une infusion douce pour varier les saveurs.

Nota Bene : en cas de diabète gestationnel, hypertension ou autre pathologie, parlez-en à votre médecin avant de consommer des boissons sucrées ou énergétiques.

Aliments souvent mieux tolérés, d'après les témoignages. 

  • Pain grillé

  • Biscottes

  • Crackers nature

  • Pommes de terre vapeur ou purée simple

  • Compotes de fruits 

  • Bananes mûres

  • Yaourts 

  • Fromages frais doux, mozzarella pasteurisée, etc. 

  • Œufs durs

  • Sorbets simples

  • Soupes claires (bouillon léger)

Nota Bene : Quand on vomit très souvent, certains aliments comme le riz, les nouilles ou le pain moelleux peuvent être difficiles à vomir et provoquer une sensation désagréable, voire de blocage. C’est tout à fait normal dans cette situation. Pour éviter cette gêne, il est souvent plus confortable de privilégier des aliments mous ou liquides, comme des compotes, des bouillons ou des yaourts, qui passent plus facilement. L’essentiel reste de faire au mieux avec ce que ton corps supporte, sans te mettre de pression.

Et si rien ne passe ?

Si malgré ces adaptations, aucune alimentation orale n’est tolérée pendant plusieurs jours, une prise en charge hospitalière est souvent nécessaire. Dans les formes sévères, on peut envisager :

  • Une hydratation intraveineuse

  • Des médicaments antiémétiques

  • Et si besoin, une nutrition entérale par sonde

Mais en aucun cas cela ne nécessite un jeûne prolongé et imposé. L’alimentation orale doit être reprise dès que possible, même par petites touches.

Bibliographie

  1. Yew, H.C. et al. (2020) – Early oral refeeding vs initial fasting in hyperemesis gravidarum. BJOG. Lien

  2. SBU – Swedish Agency for Health Technology Assessment (2023). Initial fasting compared to expedited oral intake in hyperemesis gravidarum. Lien

  3. Cochrane Review (2016) – Interventions for nausea and vomiting in early pregnancy Lien

  4. Wakefield MacGibbon, K. (2022). Food strategies. HER Foundation. Lien

  5. Les témoignages des mamans HG suivies par notre association 

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