top of page

L'hyperémèse gravidique et la famille. 

​​

En début de grossesse, l'hyperémèse gravidique est souvent confondue avec les nausées matinales.

La famille est souvent déboussolée face  à la violence des symptômes. Contrairement à ce que pourraient penser certains, l'hyperémèse gravidique est une véritable maladie. C'est une complication des nausées et des vomissements de la grossesse. Elle est caractérisée par des nausées et des vomissements sévères, persistants  qui entraînent une malnutrition, une déshydratation,  une perte de poids et bien d'autres symptômes qui conduisent à une perte d'autonomie, un alitement et parfois même plusieurs hospitalisations.

Sans traitement adéquat, la maladie peut avoir des conséquences très graves pour la maman et l'enfant à naître. 

​

Comment l'aider ?​

​

  • Légitimer sa souffrance

On imagine souvent la grossesse comme un long fleuve tranquille, nous sommes bercés par de nombreux stéréotypes de la femme enceinte rayonnante, en pleine forme, avec un teint parfait et des cheveux sublimes.

Souvent le co-parent vit la grossesse par procuration et personne n'imagine sa conjointe allongée dans son lit avec une bassine à vomis. 

​

La souffrance, quelle qu'elle soit, mérite d'être entendue et reconnue. Dans le cas de l'hyperémèse gravidique, de nombreuses mamans ne sont pas légitimées dans leur souffrance. 

Maladroitement, certains tentent de se rassurer en disant " La grossesse n'est pas une maladie ", " tu as voulu un vélo, maintenant pédale !", " tu es stressée par ta grossesse", "moi aussi j'ai eu des nausées matinales" , " C'est psychologique " et bien d'autres phrases qui stigmatisent la maman. 

Ces phrases peuvent créer un grand sentiment de honte et de culpabilité qui renforceront son sentiment d'isolement et sa détresse morale. 

 

Dans un premier temps, ne cherchez pas à tout prix une solution, préférez l'écoute bienveillante, dites lui que vous entendez sa souffrance, que vous savez qu'elle vit une maladie pénible et que vous êtes là pour la soutenir quoiqu'il arrive et quoique les gens puissent en penser. 

​

Ensuite quand elle aura pu vous confier son mal-être physique et moral, vous pourrez la soutenir comme le.la meilleur.e des cheerleaders ! 

​

​

​

  • Soutien médical

Il est important de chercher une aide médicale pour l'aider à soulager les symptômes de l'hyperémèse gravidique. Aucun médicament ne soigne cette maladie, mais certains traitements peuvent diminuer la férocité des symptômes. Si elle rencontre un médecin qui est dans le déni de la maladie, la culpabilise ou propose des solutions inadéquates telles que des : infusions de gingembre, des biscuits secs, de patienter jusqu'à la fin du premier trimestre, etc. Nous vous recommandons de demander un second avis médical sans tarder ou de contacter l'ambassadrice de votre région qui vous donnera le nom d'un médecin HG-friendly. 

​

​

  • L'hospitalisation 

Pendant la période du pic, même avec un protocole adapté, les symptômes peuvent être très invalidants et seule l'hospitalisation apportera un minimum de confort à la maman et la reboostera.  Cette hospitalisation ne doit pas être refusée ou crainte. 

Les mamans sont accueillies en MIC ou en maternité afin d'y être hospitalisées. 

Elles sont réhydratées par voie intraveineuse grâce aux  perfusions. Elles reçoivent également  un ou plusieurs traitements par IV  et un cocktail de vitamines. Quand les symptômes deviennent gérables, la maman pourra rentrer chez elle. 

L'association désapprouve : la mise à jeun forcée, l'enfermement dans le noir sans aucun stimulus, le refus de visite, sauf s'il s'agit d'une demande formulée par la maman sans influence extérieure.  

​

​

  • Les soins infirmiers & les sages-femmes

Certains médecins généralistes et/ou gynécologues acceptent de prescrire des soins infirmiers à domicile. Pour que la maman puisse recevoir par exemple : des perfusions de réhydratation, des injections de médicaments en intramusculaire lorsque la prise per os est impossible. Les infirmiers pourront contrôler son état physique grâce à la prise de paramètres tels que : la tension, de glycémie, réaliser les prises de sang, etc. Cela permet  de veiller sur la maman en dehors du cadre hospitalier et de programmer rapidement une hospitalisation en cas de dégradation soudain de l'état général ou si les paramètres sont mauvais. 

Certain.e.s sages-femmes peuvent intervenir à domicile pour effectuer : un suivi obstétrical, une surveillance médicale et/ou une préparation à l'accouchement. 

​

​

  • Aidant proche

La future maman est accablée par son hyperemesis et se retrouve alitée en perte d'autonomie, vous l'aidez pour certains gestes du quotidien. Vous lui apportez donc un soutien physique et moral. Vous pouvez contacter le service social de votre mutuelle pour leur demander la procédure afin d'obtenir le statut d'aidant proche. Ce statut vous apporte une reconnaissance du soutien que vous apportez à la maman et certaines mutuelles octroient des avantages en lien avec le statut. Renseignez-vous. 

​

Attention à ne pas confondre le statut aidant proche et le congé thématique '"Aidant proche" 

​​

​

​

  • Demander de l'aide 

N'hésitez pas à demander de l'aide à vos familles, à vos amis, etc. : Cela permet de se relayer pour avoir une présence constante à domicile, se présenter à divers rendez-vous médicaux, faire les courses, aller à la pharmacie, etc. 

Quand ce n'est pas possible vous pouvez demandez l'aide d'intervenants à domicile tels que : des aides familiales et des aides ménag.er.ères sociales.

Une doula peut également vous apporter un soutien émotionnel pendant cette période si compliquée. 

​​

​​

bottom of page