Tous les récits :
Eve, enceinte de 21 SA au moment de son témoignage
C'est un bébé très désiré
Nous voulions accueillir notre 7ème bébé.
On a décidé de l'avoir le jour de la nouvelle année, comme je suis hyperfertile une fois à suffit pour que ma petite princesse soit là.
dès la 6ème semaine, les nausées ont commencé au travail, je ne supportais plus les odeurs des maisons où j'allais travailler.
" 7SA, les vomissements à gogo ! Impossible de boire ni de manger sans vomir. Une horreur ! Rien qu'à penser à un aliment ou une boisson je vomissais directement.
Aux urgences je dois dire que ça été. Les soignants ont été très gentils et doux. La pire phrase, vient de ma gynécologue qui me suit pourtant depuis 16 ans...
" Si les sucreries passent, alors tout passe ! C'est dans la tête..."
Je le vis très mal pour ma part Non seulement pour le mal-être et la douleur physique.
je culpabilise énormément le fait de ne plus pouvoir m'occuper de mes enfants, ça m'a énormément affectée Ou encore le fait de ne plus pouvoir cuisiner , ou de faire le ménage. Moi-même Aide-ménagère, j'ai dû demander l'aide d'une consoeur.
j'avais l'impression d'être une mauvaise mère. Ici ça va mieux, mais ce n'est pas encore la vie qu'ils ont eu l'habitude d'avoir avec moi, ça me fait toujours mal au coeur.
Je rajouterais aussi que j'ai honte de moi, mais j'ai pensé à l'avortement ... toutes celles qui le pensent, ne vous en voulez pas non plus ! Je pense que nous souffrons tellement que c'est légitime d'y penser, même si ce n'est pas dans nos convictions.
Je l'ai dit au papa, un soir où je pleurais, je n'arrivais plus à respirer correctement entre 2 vomissements tellement ils étaient puissants et douloureux.
Il m'a dit de le faire si c'était ce que je voulais, mais que je m en voudrais toute ma vie, il avait raison je n'ai pu m'y résoudre.
[Message pour les bénévoles : ]
Je tiens à remercier l'association, sans qui j'aurais surement déjà baissé les bras car je ne supportais plus ce que je vivais et je serais tombé en dépression j'en suis presque certaine !
Je tiens aussi à dire que l'accompagnement du conjoint est primordial.
Encore aujourd'hui, c'est lui qui fait les repas, qui aide pour le ménage quand notre femme de ménage ne vient pas. Il n'y a pas de honte à demander de l'aide, j'ai perdu énormément en autonomie.
Essayer d'être entourée au maximum. "
Aurélier Piraprez TW AVORTEMENT
J’ai voulu donner la vie et j’ai failli perdre la mienne. Voilà comment je qualifierais cette grossesse…
J'étais complètement déshydratée. Je n’avais plus rien avalé de liquide ou de solide. J’ai perdu 5 kg en une semaine !!
Je ne pouvais plus rester comme ça et les différents traitements ne fonctionnaient pas, j'étais obligée de prendre une décision...
J'ai dû subir l’IVG médicamenteuse.
Mais vient le moment où mon corps devait expulser le fœtus et là ça été le drame.
J'ai perdu plusieurs fois connaissance, mon mari était en panique.
Nous avons dû appeler l’ambulance et ils m'ont emmenée à l’hôpital le plus proche de chez moi, qui n'est pas celui où je suis suivie habituellement.
C'est un hôpital flamand et dans leurs yeux on voit de l’incompréhension
" Vous avortez cause d’une Hyperémèse Gravidique ?? "
Pour eux ce n'était pas possible, nous étions même très étonnés qu'ils
connaissent la maladie juste à son nom d’ailleurs …
On m'a expliqué alors qu’il y avait différents traitements que l’IVG n’est pas un recours…
La gynécologue était fâchée, triste de voir que dans les autres hôpitaux la maladie ne soit pas tellement reconnue ailleurs !
Enfin voilà,
Après ma réhydratation, j'ai commencé à aller mieux. Les symptômes sont directement partis..
Quel bien fou de redevenir « normale » …
Mais une question me restera toujours en tête "étais-tu une petite fille ou un petit garçon ?"
Je ne le saurai jamais à cause de toi foutue Hyperémèse !!
J’ai perdu ce qui devenait le plus précieux à mes yeux, ce qui commençait à prendre de la place dans mon cœur.
Mais dans tout ce malheur j’ai de la chance, la chance d’avoir pu prendre à cette P##### de maladie un premier petit garçon, mon MIRACLE !
Car oui, il en est clairement un ! En bonne santé, intelligent, gentil, beau !!!
Ysa Vandeponseele
J'apprends la grossesse le 24 avril 2021, c'était mon plus grand rêve, j'étais vraiment contente. Mon entourage était lui aussi heureux de cette nouvelle.
Les premiers symptômes sont apparus avant même le test de grossesse. Je vomissais, j'avais la nausée, j'ai perdu beaucoup de poids et j'ai même vomi du sang. C'est mon médecin traitant qui m'a diagnostiqué, la première gynécologue... c'était la catastrophe.
Mon entourage était très triste de me voir dans cet état. Ils avaient tous peur pour ma santé et celle de mon bébé.
Mon pire souvenir a été de vomir du sang, mon œsophage était tellement irrité à cause des vomissements..
Je n'ai pas échappé aux phrases blessantes de certains soignants " Vous étiez en surprise, ça vous fait du bien de perdre du poids ", " la grossesse n'est pas une maladie "
Je voulais 3 enfants, mais à cause de ce qu'il m'est arrivé, j'ai dit à mon compagnon que nous n'en n'aurons sûrement qu'un seul.
Mes conseils ? Il faut être entourée de sa famille le plus possible, ne pas hésiter à en parler autour de soi ou même à un psy. N'hésitez pas à en parler, certains professionnels ne connaissent pas la maladie, vous pouvez aussi les sensibiliser.
Manon Faidherbe
J'étais très heureuse et toute ma famille aussi à l'annonce de la grossesse. Mais 3 à 4 semaines après le test, l'HG est apparue.
J'ai vomi, eu la nausée, perdu du poids, je n'avais plus du tout d'appétit..
Malheureusement, je n'ai pas du tout été accompagnée par le personnel soignant. Je n'ai jamais eu de diagnostic !
Ma famille était désemparée face à la situation.
Les Hg-mama ; Vous n'êtes pas seules face à ça, il faut en parler autour de vous.
Anaëlle Voisin,
Le 30 septembre 2018, j'ai appris ma grossesse, j'ai ressenti une joie immense.
Les symptômes sont apparus 8 semaines après le test de grossesse.
Je ne connaissais pas du tout l'hyperémèse gravidique, j'étais hyper malade !
Tout le temps la nausée, des vomissements +++ après chaque repas de tous les aliments ingérés. J'avais tellement soif..
Autour de moi, personne ne connaissait la maladie, avant d'être diagnostiquée, je n'osais pas en parler, car j'entendais qu'être malade pendant la grossesse, c'était quelque chose de normal.
De nombreux jours m’ont paru interminables. Mes plus mauvais souvenirs sont les jours qui ont précédé l'hospitalisation.
J’ai eu rendez-vous chez mon gynécologique et je n"avais plus rien mangé depuis la veille au matin.. et pendant cette hospitalisation de 3 jours pas de nourriture solide juste cette perfusion..
J'ai eu la chance d’avoir eu un gynécologue très à l’écoute, très pointilleux sur ma santé ( mon médecin traitant me l’avait recommandé car j’ai des soucis de santé) à ma prise de sang mon taux était très élevé et il m’avait dit ça pouvait être des jumeaux ou autre chose.
Il n’y avait qu’un bébé et à deux semaines d’intervalle, il a remarqué que j’avais perdu un peu plus de 5kg il m’a demandé comment j’allais et j’ai pu lui dire que j’avais beaucoup de mal que je n’arrivais plus à manger ni même à boire que je vomissais. Après m’avoir examinée, en allant me m'habiller, j’ai entendu qu’il téléphonait et qu’il réservait une chambre en urgence . Quand je suis ressortie, il m’a expliqué que j’avais de HG et que je devais rentrer faire ma valise pour un week-end et que je devais me rendre aux urgences pour être hospitalisée et être sous glucose en intraveineuse pour me réhydrater .
Charline Valenduc,
Avant même le test de grossesse, les symptômes sont apparus. Les nausées, les vomissements étaient très longs, même quand je n'avais plus rien à vomir, j'avais des hauts le cœur, la tension basse, le reflux.
Mon gynécologue n'a pas fait de diagnostic et aux urgences, ils n'avaient pas le temps... Pour eux, c'était " normal "
Mon entourage ne comprenait pas l'ampleur de ce que je vivais au quotidien, mais ils étaient désemparés.
J'ai été enfermée 9 mois avec la boule au ventre avec la peur d'être malade quelque part. Une fois, je me suis évanouie de faiblesse chez carrefour.
Notre corps nous fait vivre un enfer pendant 9 mois, mais cela vous montre le courage, la persévérance et la force qui se cache au fond de nous.
Aux Hg-mama : Vous n'êtes pas seules, prenez le temps pour vous. Vous allez avoir mal, vous allez pleurer, hurler de douleur mais une fois votre bébé dans les bras ce que vous avez enduré n'était pas pour rien.
Adélaïde Lanson
Bonjour, je vous contacte afin de vous faire part de mon témoignage. En effet, j’étais très heureuse de tomber enceinte l’année passé vers le mois de mars. Et je pensais naïvement pouvoir continuer à travailler quasiment jusqu’à l’accouchement. Mais impossible. Au bout d’à peine un mois et demi de grossesse, mon corps refusait de garder le moindre aliment. Même une cracotte ressortait aussi vite. Chez moi cependant, c’est mon entourage qui ne voulait pas comprendre. Si mon conjoint me soutenait et faisait ce qu’il pouvait, mon père avait, quant à lui, décidé qu’il viendrait faire des travaux chez moi peu importe l’heure et peu importe mon état. Impossible de rester au lit à cause des perceuse et autres outils bruyants. De plus, il exigeait que je sois avec lui pour voir l’état d’avancement des travaux alors que j’avais l’impression d’être à l’article de la mort. (Travaux qui on pris 8 mois au lieu des 3 initialement annoncés). Le 1er mai, le verdict tombe, mon médecin traitant me dit qu’elle ne peut plus rien pour moi. Allez aux urgences, il n’y a que ça à faire. En effet, j’ai perdu plus de 10% de mon poids, je me fait perfusée au milieu de la nuit et doit rester 48h sans manger afin de vider mon estomac correctement. Mon compagnon est au petit soin. Je suis hospitalisée en maternité et les sages-femmes sont très à l’écoute.
Merci d’avoir créé ce groupe. Ça fait du bien d’en parler, on se sent moins seules, écoutées et comprises. 🙂
Charline Valenduc,
Avant même le test de grossesse, les symptômes sont apparus. Les nausées, les vomissements étaient très longs, même quand je n'avais plus rien à vomir, j'avais des hauts le cœur, la tension basse, le reflux.
Mon gynécologue n'a pas fait de diagnostic et aux urgences, ils n'avaient pas le temps... Pour eux, c'était " normal "
Mon entourage ne comprenait pas l'ampleur de ce que je vivais au quotidien, mais ils étaient désemparés.
J'ai été enfermée 9 mois avec la boule au ventre avec la peur d'être malade quelque part. Une fois, je me suis évanouie de faiblesse chez carrefour.
Notre corps nous fait vivre un enfer pendant 9 mois, mais cela vous montre le courage, la persévérance et la force qui se cache au fond de nous.
Aux Hg-mama : Vous n'êtes pas seules, prenez le temps pour vous. Vous allez avoir mal, vous allez pleurer, hurler de douleur mais une fois votre bébé dans les bras ce que vous avez enduré n'était pas pour rien.
Clémentine Jacob,
Mon compagnon et moi souhaitions avoir un enfant. J’avais consulté ma gynécologue au préalable pour s’assurer que tout allait bien et que mon corps était prêt à concevoir. Tous les feus étaient verts.
La grossesse est venue très vite. La gynécologue nous avait dit que cela pouvait prendre jusqu’à un an avant de tomber enceinte, alors nous étions très surpris que cela arrive si vite ! A peine 2 ou 3 mois après l’arrêt de la pilule.
J’étais aux anges. Je me sentais flotter. Mon compagnon me disait que j’étais rayonnante et que j’avais une lueur nouvelle dans les yeux… C’était un rêve qui se réalisait. Et puis, très vite après le test de grossesse, les premiers vomissements et nausées ont commencé. Au départ, je ne m’inquiétais pas. J’avais l’impression d’être un stéréotype de femme enceinte avec mes vomissements et mes nausées… Comme dans un film ! Mais très vite, cela a empiré. J’étais très incommodée par les odeurs, par les changements de températures. Je ne supportais plus
grand-chose. Tout me donnait des haut-le-cœur et des nausées incroyables.
Je ne supportais plus l’eau, le thé, les sodas. Tout ressortait. Seule l’eau pétillante au citron très froide passait…
Moi qui adorais les légumes et les fruits, leur simple odeur ou texture me faisait vomir…
Je vomissais entre 4 à 5 fois par jour. C’était devenu mon quotidien. J’en suis arrivée à avoir peur de manger, parce que je savais que j’allais vomir après…
Au début, mon compagnon était présent, il m’attendait à la sortie des toilettes pour me faire un câlin
et me rassurer. Après, je vomissais tellement, qu’il était désemparé, il ne savait plus comment réagir.
Je sortais des toilettes en pleurant, épuisée moralement et psychologiquement. J’ai dû arrêter de travailler deux fois un mois entier tant les vomissements étaient fréquents et m’épuisaient. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Je n’avais plus de force, plus d’énergie, plus
de goût à rien. Moi qui d’ordinaire, apprécie le sport, les promenades, je restais cloitrée chez moi, affalée dans le fauteuil parce que je n’avais la force de rien. Dans les pires journées, mon objectif du jour était de prendre une douche et de m’habiller. Après, je devais retourner m’allonger, parce que cela m’avait demandé trop d’énergie. J’étais incapable de lire, dessiner ou peindre, mes hobbies favoris. Je ne savais que rester couchée à écouter des podcasts ou regarder des films de Noël (c’était l’hiver), pour me mettre un peu de baume au cœur. Les journées comme ça, généralement, je me levais, essayais de prendre mes vitamines de grossesse, que je vomissais directement. J’allais me recoucher, attendais une heure, retentais l’expérience, vomissais à nouveau…J’essayais pourtant de me faire des bons petits déjeuners pour me donner envie de manger : mes céréales préférées, des viennoiseries, mais non… Tout ressortait dans les 10-15 minutes.
Ces jours-là, je m’affalais dans le fauteuil, enroulée dans un plaid et je me demandais si je ne préfèrerais pas mourir. Je comprenais les femmes qui en venaient à avorter. Je me demandais comment j’allais m’en sortir et combien de temps j’allais supporter ce mal-être.
Certains soirs, pendant le souper, je ressentais d’énormes bouffées de chaleur d’un coup et je devais courir aux toilettes. Tout ressortait d’un seul coup. Mon compagnon était incrédule et m’a dit plusieurs fois qu’il n’oserait plus aller au restaurant avec moi de peur que je vomisse dans mon assiette….
Deux amies très proches étaient enceintes en même temps que moi. Aucune d’elles ne vivaient les mêmes choses que moi. Elles étaient simplement un peu fatiguées et un peu écœurées au réveil…. Je me rendais bien compte que quelque chose n’allait pas.
L’une d’elle prenait des photos hebdomadaires de son ventre pour montrer l’évolution de sa grossesse et elle m’encourageait à faire pareil. Je m’en sentais incapable. La simple idée de faire semblant de sourire, de montrer mon visage blanc ou vert me décourageait.
Cet état m’affaiblissait énormément. J’avais des chutes de tensions à répétition et devais faire deux siestes par jour pour tenir le coup.
Je n’arrivais à rien faire. J’étais incapable de conduire. Faire des courses me semblait être une expédition insurmontable après laquelle je devais m’allonger pour me remettre. Je n’arrivais pas à me réjouir d’être enceinte et j’étais inquiète que les vomissements à répétition
affectent le bébé. Je n’étais pas heureuse, j’étais plutôt déprimée, au bord des larmes en permanence.
Ma gynécologue est restée très hermétique à mon expérience. Pour elle, c’était normal, cela faisait partie de la grossesse, cela allait passer. Il fallait que je fractionne mes repas et que je boive du thé au gingembre. Elle ne comprenait pas que je n’étais que l’ombre de moi-même, que je n’avais plus goût
à rien, que j’avais peur de manger…
Pire, quand je lui expliquais que la seule chose qui passait encore, c’était les sucreries, elle me sermonnait. Elle me disait que je risquais le diabète de grossesse, que je ferais mieux de voir un diététicien, mais que ce que je faisais n’était pas bon pour le bébé…
En plus, comme ma grossesse est arrivée pendant la pandémie de Covid 19, j’étais en télétravail tout
le temps. Alors, d’après ma gynécologue, j’étais chanceuse et je pouvais continuer à travailler. Il n’y avait aucune raison de s’arrêter. De quoi me plaignais-je ?!
Bref, en plus de ne pas me prendre au sérieux, elle me faisait culpabiliser sur le peu de choses que j’arrivais à manger et sur ma chance de télétravailler. Je sortais de ces rendez-vous en pleurant, encore plus anéantie qu’avant.
Mon compagnon et moi avions pris la décision d’attendre la fin des trois mois pour annoncer ma grossesse à mon entourage. Finalement, j’étais tellement mal et j’avais tellement besoin de soutien, qu’après deux mois et demi nous avons annoncé la nouvelle à nos parents, qui ont explosé de joie.
S’il y a un conseil que je voudrais donner aux futures mamans qui connaissent cette maladie, c’est de ne surtout pas rester esseulées, d’en parler autour de soi, de s’entourer…C’est une des clés pour survivre. Garder la grossesse secrète alors qu’on n’est au plus mal est une très mauvaise idée.
Mon entourage m’a épaulée et a essayé de m’aider par tous les moyens possibles. C’est mes parents qui m’ont poussée à aller voir ma généraliste, qui me connait très bien car elle me suit depuis mon adolescence. Elle a compris tout de suite que je n’avais pas que des simples maux de grossesse. C’est elle qui a mis le nom sur mes maux. Elle m’a suggéré à deux reprises de me faire hospitaliser. A ce moment-là, j’avais perdu 4 kg (en partant de 57kg pour 1m65).
J’avais peur d’être hospitalisée et j’ai refusé. Là aussi, si des futures mamans se reconnaissent, n’ayez pas peur et allez-y. Je crois que ça m’aurait fait beaucoup de bien… je croyais que le confort de ma maison et la proximité de mon entourage étaient plus salutaires.
Finalement, après que le premier trimestre était passé et que les nausées et vomissements continuaient toujours, ma gynécologue a fini par me prescrire du « Naval** ». Ce médicament a changé ma vie. Les vomissements sont passés de 4 à 5 fois par jour à 1 ou deux fois par jour. En plus, ce médicament aidait à dormir, ce qui soulageait mes insomnies. Elle m’a conseillé à plusieurs reprises d’arrêter les médicaments, mais dès que j’arrêtais, je recommençais à vomir. Je les ai donc pris jusqu’à la fin de ma grossesse. Elle m’a recommandé de
fractionner les repas et de manger très souvent. C’est un des conseils qui a fonctionné.
Dans l’ensemble, je dirais qu’il y a eu une amélioration après 6 mois de grossesse. Je dirais aussi que sentir bébé bouger en moi et de savoir qu’il allait bien, malgré tout, m’a aidé à surmonter la maladie.
Quand je repense à ma grossesse, je n’ai aimé que le septième mois, seul moment où j’étais enfin un
peu soulagée physiquement et où je pouvais me réjouir d’être enceinte et que je pouvais en profiter.
Les nausées et les vomissements se sont calmés et ont laissé place aux maux de dos, à l’insomnie, aux fausses contractions….Et je pense que si j’avais arrêté le Nava**t, j’aurais eu des vomissements à
nouveau.
Finalement, le 17 juin 2021, j’ai donné naissance à Florian. Le travail a été très long. Florian était bien la tête en bas, mais de travers, ce qui l’empêchait de descendre.
Arrivée à l’hôpital, j’ai directement demandé la péridurale car j’avais déjà supporté 10 heures de contraction à la maison, et je me sentais épuisée. A chaque fois que les sages-femmes m’ajoutaient une dose d’anesthésiant, je vomissais. Comme le travail a été long, j’ai vu défiler plusieurs équipes de sages-femmes qui se passaient le mot sur mon cas. « Madame vomit beaucoup ».
Finalement, après 34 heures de contractions, il est arrivé. J’ai pu aller le chercher et le déposer sur moi. Ce moment restera à jamais encré dans ma mémoire et valait tous les sacrifices. Je ressentais tellement d’amour pour lui, j’avais l’impression d’avoir un feu d’artifice dans mon cœur. Et depuis, il illumine mes journées.
Alors, si je peux donner des conseils à des mamans HG, ce serait les suivants :
- Ne pas rester seule et ne pas attendre le délai des trois mois pour en parler à votre entourage, surtout si vous ressentez des vomissements et nausées insupportables
- N’ayez pas peur d’être hospitalisées
- Si votre gynécologue ne vous écoute pas, allez voir ailleurs
- Sentir bébé bouger dans son ventre aide à surmonter les maux
- L’arrivée de bébé efface tout et vaut tous les sacrifices
Enfin, je rêve d’avoir un deuxième, mais il est vrai que j’ai vraiment très peur de revivre ce calvaire.
Surtout qu’à l’avenir, je devrai m’occuper en plus de mon premier enfant et supporter tous ces maux en même temps… Comment arriver à gérer les deux ? Comment arriver à ne pas délaisser son premier enfant tant les maux sont insupportables et handicapant ? Comment faire comprendre à un petit enfant que Maman ne sait pas s’occuper de lui pendant un moment ? Comment éviter qu’il en veuille au bébé dans le ventre qui le prive de sa maman ? Les réflexions tournent dans ma tête et pour le moment, je n’ai pas de solution et je m’en sens incapable. C’est une des raisons pour lesquelles je souhaitais partager mon expérience. Je voudrais que les familles, les compagnons, le corps médical soient conscientisés au problème et réalisent le handicap et l’enfer que cela représente pour les mamans HG. Je voudrais savoir vers qui me tourner si je devais retomber enceinte et revivre ce calvaire. Avoir un gynécologue à l’écoute. Être aidée psychologiquement, avoir des aménagements de travail, de l’aide à la maison, ne pas être culpabilisée
par son état….
Je voudrais aussi, de manière plus large, que la grossesse soit mieux protégée dans le monde du travail.
On attend d’une femme enceinte qu’elle produise la même quantité de travail qu’avant sa grossesse.
On la culpabilise et la presse… Alors qu’elle est en train de produire le travail le plus beau et le plus incroyable au monde : créer un être vivant à partir de rien !
Nous ne sommes pas seules et nous devons nous faire entendre !
Maurine D,
Je souhaitais, plus que tout, porter la vie ! C'était mon rêve.
Je suis maman de deux petites filles.
Lors de la première grossesse, j'ai dû supplier mon gynécologue de m'aider, de me donner un traitement. Il m'avait demandé de patienter le premier trimestre, selon lui, ça irait mieux...
Après une perte de dix kilos, et au vu de mon état de faiblesse, il voulait m'hospitaliser, imaginant qu'il s'agissait d'une autre pathologie.
J'ai refusé et je suis restée chez moi. Il m'a donc donné un médicament qui a été miraculeux pour moi ! Je pouvais enfin profiter de ma grossesse ! Pour la deuxième, j'ai anticipé et pris le traitement directement et tout s'est bien passé. Chères HG-Mama, ne banalisez pas la maladie. Enceinte n'est pas synonyme de souffrance, faites-vous aider."
Anonyme - Charlotte B
J'ai découvert ma grossesse
Avant mon retard de règle. Tout m'écœurait.
C'était un bébé surprise, la joie se mélangeait à l'angoisse de cette annonce soudaine. rapidement ma vie est devenue un enfer.
J'avais la nausée toute la journée. j'étais incapable de manger quoique ce soit sans le vomir dans la seconde.
Je ne pouvais plus sortir, ni me lever tellement j'étais Faible.
J'ai dû être hospitalisée, car aucun traitement ne fonctionnait. je m'y suis sentie très seule, personne ne comprenait mon mal-être.
Après cette hospitalisation, mon état s'est sensiblement amélioré.
Quand j'explique mon parcours, on me parle de nausées matinales pourtant ça n'a strictement rien à voir !
Chères HG-MAMA,
Avec 5 années de recul, je ne regrette pas d'avoir mené à terme cette grossesse. Vous n'êtes pas seules, vous êtes fortes, parlez-en !
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